En matière de solidarité, les vœux pieux ne suffisent pas et ne sauraient masquer une réalité peu reluisante : la majorité ne veut pas que les plus modestes puissent habiter à Marly.
En effet, voilà 20 ans que la loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain) imposant un quota de logements sociaux est entrée en vigueur. 20 ans pendant lesquels la majorité a écarté délibérément certaines occasions (terrains de l’école Drouot ou de l’ancienne clinique par exemple). 20 ans pendant lesquels la majorité s’est obstinée à contester cette loi… sans grand succès d’ailleurs !
Le résultat de cette politique n’est pas bon : Marly compte 13 % de logements sociaux alors qu’elle devra atteindre le seuil de 25 % en 2025 ou régler de très lourdes pénalités. Les objectifs triennaux de construction et d’acquisition de logements à caractère social fixés par la préfecture n’ont été atteints ni sur la période 2014-2016 (17,3 %) ni sur la période 2017-2019 (75,3 %). Concrètement en 2019, cela signifie que 54 logements sociaux ont été attribués par la commune alors qu’elle avait reçu 638 demandes dont 413 provenaient de Marlychois.
Logiquement, le préfet des Yvelines vient de prononcer une fois encore la carence de Marly avec pour conséquences des pénalités financières et le retrait de nos droits de réservation.
Afin de répondre à la demande et se conformer à l’objectif de la loi SRU, il faudra construire ou acquérir 857 logements sociaux supplémentaires d’ici 2025, c’est-à-dire entamer une politique à ce sujet autrement plus ambitieuse que celle menée depuis 2001… Ceci étant dit, notre groupe vous adresse également ses vœux les plus solidaires pour cette nouvelle année !