Les élus de Croissy-sur-Seine ont voté contre le transfert de la compétence Plan local d’urbanisme (Plu) à l’agglo.
Les élus de la majorité ont clairement affirmé leur souhait que la compétence Plan local d’urbanisme (Plu) reste à la commune et qu’elle ne soit pas transférée à la Communauté d’agglomération Saint-Germain boucles de Seine (Casgbs). Le maire de la ville, Jean-Roger Davin, a affirmé que les différentes villes de l’agglo n’ont pas les mêmes aspirations en terme d’aménagement urbain. « La communauté d’agglomération n’a pas été fondée sur un bassin de vie, contrairement à ce qui se passe en province. » L’édile a estimé en revanche que les Villes de la Casgbs sont sur la même ligne en ce qui concerne la compétence Plu. « Nous avons eu une réunion en bureau des maires qui refusent de se voir priver de leur Plu. Nous voulons rester maîtres chez nous en terme d’urbanisme mais aussi en ce qui concerne notre police. En tant qu’élus, nous souhaitons décider de l’avenir de nos communes. »
La loi Alur
Selon l’édile, la loi Alur (loi pour l’Accès au logement et un urbanisme rénové) oblige les communes à se positionner au sujet de ce transfert qui conduirait à la création d’un Plan local d’urbanisme intercommunal Plui). « Il faut que les deux tiers des communes de l’agglo soient contre ce transfert afin que ce Plui ne voie pas le jour. » L’édile note que la loi SRU sur les logements sociaux « est déclinée ville par ville. Elle ne le sera jamais au niveau intercommunal. Chacune des communes de l’agglo veut pouvoir choisir où elle va mettre des logements sociaux et que ce ne soit pas une autre autorité qui puisse le faire. » Jean-Roger Davin a ajouté qu’un Plan local d’urbanisme intercommunal serait piloté par les villes les plus peuplées de l’agglo. « Saint-Germain-en-Laye, Houilles et Sartrouville auraient la majorité et ce ne sont pas des villes qui nous ressemblent. »
Avoir une vision plus globale
Le groupe d’opposition Croissy écologique et solidaire a voté contre cette délibération. « Nous estimons qu’il serait peut-être opportun d’avoir une vision globale du Plu sur notre territoire », a expliqué Marie-Françoise Darras. La conseillère municipale d’opposition a estimé qu’un Plan local d’urbanisme intercommunal favoriserait les initiatives environnementales comme la mise en place de trames vertes. « Si l’ensemble des communes changeaient de gouvernance nous aurions peut-être une vision plus ouverte du Plu. Des actions ont été entreprises au sujet de l’habitat mais il faut aller plus loin… »