La pandémie Covid 19 a déclenché une brusque transformation de l’organisation du travail et un passage sans délai, et parfois sans temps de réflexion, au télétravail à 100 %. Pour de nombreux Croissillons, salariés ou indépendants, le télétravail est devenu le mode de travail quotidien et il est probablement voué à rester une forme usuelle de l’organisation de travail.
Ce mode de travail a été diversement ressenti. Pratiqué intensivement en période de confinement, il a mis en évidence des risques professionnels tels que : augmentation des risques psycho-sociaux, effets de la sédentarité, troubles musculo squelettiques et posturaux, addictions et troubles du sommeil… A ces risques avérés des remèdes peuvent être apportés si on apporte de l’attention et de l’accompagnement.
L’existence d’un tiers lieu est une réponse pour ceux qui rencontrent des difficultés à travailler à domicile ou qui s’interrogent sur la façon de pérenniser un mode de travail hors du bureau et de l’entreprise. Ce n’est pas seulement un espace de co-working. Il offre également un appui aux porteurs de projets, aux salariés en reconversion. Généralement porté par une association et une collectivité publique, Il structure une communauté, une intelligence collective, permettant d’échanger, de tester et d’être accompagné (voir l’exemple du « Quai des Possibles » à Saint Germain en Laye installé dans l’ancienne gare de grande ceinture)
Dans notre commune et alentour, ces nouvelles formes de travail ont un énorme potentiel et représentent une alter- native d’avenir au modèle traditionnel qui a vu l’éclosion des « banlieues-dortoirs ». L’existence de compétences qualifiées et variées représente un potentiel local et un terreau de développement économique local et d’insertion sociale. C’est pourquoi il serait pertinent de soutenir l’éclosion d’un tel lieu à Croissy.
Il est possible de donner du sens aux tendances que la crise sanitaire vient d’accélérer, celui d’un projet d’organisation sociale valorisant le local, entretenant les réseaux de solidarité, développant le capital humain, économisant l’énergie, préservant l’environnement et le vivant. Le télétravail, de subi, peut alors s’inscrire dans un projet positif pour la qualité de vie individuelle et collective.