L’eau, un bien commun (Le Journal de Saint-Germain n°782)
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Aujourd’hui 40 % de la population française est desservie par une gestion publique de l’eau selon l’association France eau publique. Pourquoi ne pas le faire à Saint-Germain-en-Laye ou dans notre communauté d’agglomération ? Une régie ou une société publique locale (SPL) seraient à même de garantir une gouvernance 100 % publique.

En 1992, la commune de Saint-Germain-en-Laye a décidé de confier la gestion de l’eau potable à une entreprise privée sous forme de délégation de service public (DSP) jusqu’au 28 septembre 2024.

La tentative de prise de contrôle de Veolia sur Suez, notre délégataire, nous rappelle que ce bien commun reste pour partie géré par des multinationales qui versent des dividendes à leurs actionnaires. Les expériences de retour en régie publique par des collectivités ont montré que cela s’était traduit pour nombre d’entre elles par une baisse de la tarification pour l’usager.

L’hypothèse d’un retour en régie publique doit être mise sur la table et que soient notamment appréciés les avantages en terme de qualité de service et de coût. Le débat doit être porté en amont de la commission des délégations de service public. Ce sujet mérite d’informer les citoyens le plus largement possible en en présentant les enjeux. Faire ce choix c’est aussi dire qu’à l’heure du réchauffement climatique l’eau est plus que jamais un bien commun qu’il nous appartient de préserver.

Rappelons que la ville s’est engagée dans de grands travaux concernant le forage de la nappe de l’Albien. Cette nappe présente dans tout le bassin Parisien à une profondeur de 800 mètres. Elle offre une eau naturellement chaude.

Ce forage permettra de produire de la chaleur pour le réseau de chauffage urbain et ainsi de valoriser les sources d’énergies renouvelables. Ce sera aussi une autre fourniture d’eau potable pour la ville.

Saluons ce projet qui va dans le sens des valeurs que nous défendons.